La mémoire, un remède contre l’instabilité de notre société ?
Dernière mise à jour : 16 nov. 2020
Depuis le début du mois de septembre, plusieurs journalistes se sont intéressés à l’essor actuel du récit biographique en France. La demande est réelle. Le plus souvent, elle émane d’ailleurs des descendants qui souhaitent connaître l’histoire de leurs aïeux et la transmettre aux futures générations.
En parallèle, je constate une recrudescence du nombre d’articles sur la vieillesse et la fin de vie. Certes, la COVID a certainement mis en lumière l’isolement et la fragilité de beaucoup de nos aînés. Mais, pour ma part, je crois que nous commençons à prendre conscience que « une société qui néglige ses anciens en écho au jeunisme ambiant est comme un arbre dépourvu de racines », et que « la vieillesse, au-delà des souffrances qu’elle porte avec elle bien souvent, est un trésor », selon les termes d’Antoine-Marie Izoard[1].
Par-delà l’histoire familiale, qui nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes, n’est-ce pas aussi l’histoire tout court que nous ne voulons pas oublier ? Dans un monde où le chaos semble si proche de nos foyers, ne sommes-nous pas à la recherche de supports qui nous permettront de comprendre son évolution et de ne pas réitérer les erreurs du passé ? Car en effet, comme l’affirme le philosophe Jean-Luc Marion, « les survivants de demain seront ceux qui sauront encore lire, qui auront encore des textes, une mémoire ».
[1] Edito Famille Chrétienne, n°2227
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